VIDÉO - Vaches rustiques : quand les "poilus-cornus" débroussaillent le paysage

par La rédaction de TF1info | Reportage : Jacques Rieg-Boivin, Philippe Vogel, Éric Schings
Publié le 4 mai 2024 à 13h25

Source : JT 20h WE

Les espèces dites "rustiques" ont de nouveau la cote dans les campagnes françaises.
Vaches ou encore chevaux sont de formidables débroussailleurs, dans des régions où les agriculteurs se font moins nombreux.
Le 20H de TF1 vous emmène dans les Vosges, au pays des "poilus-cornus".

Devant les caméras du 20H de TF1, ce n'est pas un cheval que Fabien Kauffer siffle, mais bien une vache. Ou plutôt un petit aurochs recouvert de poils de mammouth, ornée d'une houppette ainsi que de cornes imposantes. C'est plus précisément, une Highland cattle, soit l'une des plus vieilles races de vache connue au monde. Une débroussailleuse sur pattes, qui ne perd jamais l'appétit. Fabien Kauffer, conseiller municipal à Niedersteinbach dans le Bas-Rhin, nous confie qu'il "leur donne un peu moins de foin, donc elles ont un peu moins à manger. Elles ont faim et elles vont manger tous les bourgeons"

Dans les Vosges du nord, les fonds de vallée ont été abandonnés par l'agriculture, et la nature a horreur du vide. Des espaces qui étaient autrefois ouverts se retrouvent désormais menacés. "On ne voit presque plus rien. C'est très oppressant, avec la forêt tout autour", affirme cet élu de la ville. En 1950, Niedersteinbach comptait encore plusieurs exploitations agricoles. En quelques décennies, les champs ont disparu, la forêt et les friches ont progressé. La solution donc, les animaux dits "rustiques" qui sont friands de ces végétaux que leurs congénères délaissent.

Vaches, chevaux, et bientôt bisons ?

Dans le sud de l'Alsace, au sein de la réserve de la Petite Camargue Alsacienne, les associations peuvent compter sur d'autres alliés à quatre pattes, les Konik polski. Ces lointains descendants des chevaux préhistoriques vivent là-bas à l'état sauvage. Ils sont quatorze aujourd'hui, de moins en moins farouches, et eux aussi sont efficaces dans l'entretien des terres.

"Les espèces rustiques sont vraiment adaptées. Elles mangent à peu près tout ce qu'elles trouvent sur le terrain. Elles ont moins besoin que l'on regarde la composition de leur alimentation", explique Léa Merkling, conservatrice de la réserve naturelle de la Petite Camargue Alsacienne à Saint-Louis.

"Poilus-cornus"

Certains animaux sont donc mis à disposition des communes étant volontaires et, qui s'en occupent au quotidien. En se relayant chaque jour, les conseillers municipaux rendent alors visite aux animaux pour s'assurer qu'ils vont bien. Et au sein du village de Sturzelbronn en Moselle, les "poilus-cornus" comme on les surnomme, ont été très rapidement adoptés par les habitants. 

Pour aller encore plus loin et diversifier les races rustiques, un projet d'introduction de bisons est à l'étude avec l'Allemagne voisine. Les races rustiques semblent avoir tous les atouts pour relever le défi qui s'annonce : s'adapter au dérèglement climatique.


La rédaction de TF1info | Reportage : Jacques Rieg-Boivin, Philippe Vogel, Éric Schings

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